Pour plus d'actu de photo et d'info, allez sur le site : zenteam.wix.com/familyzen

jeudi 26 décembre 2013

La traversée

5 décembre, 17h, Mindelo s'éloigne. C'est avec des étoiles pleins les yeux que nous quittons le Cap Vert. Sa diversité et son charme nous ont comblés.
Nous sommes aussi déçus de partir sans En Arbenn qui a un problème avec la pompe à eau de son moteur. Ils partiront 4 jours plus tard.




Solène fête ses 11 ans au soleil couchant . Comme la tradition le veut, on mange des super pâtes Carbo et un apéro digne de ce nom. La vie se fait. Chacun trouve ses activités. Entre la lecture, les films, la cuisine, la navigation et les jeux, personne ne s'ennuie. Je confectionne 1001 décos de noël. Notre hippo en bois, acheté à Dakar, se retrouve avec une culotte de noël. Désormais, chaque jour, nous aurons une case à ouvrir dans notre calendrier de "la vent" qui décompte aussi le nombre de jours avant l'arrivée. Un traineau, une couronne, la crèche ... de bonnes activités pour ne pas s'ennuyer. Bien sûr on est obligé de faire le CNED surtout pendant la journée que nous faisons au moteur.
Ensuite, les conditions se musclent. Le vent monte et la mer se forme. Des creux de trois à six mètres hachent la mer et nous avons l'impression d'être un petit bouchon balloté au gré des vagues. La grand-voile a deux ris et le solent est mis à 70% . Nous prenons 50 noeuds de vent pendant un grain, on accelère a 13 noeuds puis 16 noeuds pendant un surf. Nous prenons le troisième ris. Pendant la manoeuvre, le moteur tribord cale car l'arrivée d'essence se bouche. Papa et Ewen le répareront seulement en arrivant à Grenade.


Les activités sont moins folles, on n'est pas très bien mais personne n'est vraiment malade. Le treizième jour nous lançons une bouteille à la mer avec l'espoir de recevoir une réponse . Le temps est en colère, l'alizé ne faiblit pas et reste entre force 6 et 7 ( soit environ 50 km/h de vent). Nous prenons une option sud et descendons jusqu'à 10°N avant d'empanner pour remonter sur Grenade. Mais rien n'y fait et les conditions restent musclées, en particulier l'état de la mer.
Le dernier jour, la mer se calme, on profite des derniers moments de navigation qui nous ont paru parfois long dans la tourmente. Ewen profite pour relancer la canne et pêche en 2 minutes un très beau barracuda qui vient s'ajouter à la dorade coryphène et au thon de 20kg pêchés quelques jours plus tôt. Le seizième jour au matin, après avoir laissé l'ile de Tobago à babord,  Grenade s'approche. Sa verdure luxuriante s'offre à nous, il ne nous reste plus qu'à la découvrir.



Nous aurons parcouru 2450 milles en 15 jours avec un moyenne de près de 7 noeuds et une sacrée expérience de navigation acquise par tous.

Juliette

samedi 21 décembre 2013

BREVES D´ANTILLES

NOUS SOMMES ARRIVES CE 21 DECEMBRE MATIN A GRENADE – STOP – FORTE BRISE SUR LE PARCOURS – STOP – HEUREUX D´ARRIVER DANS LES CARAIBES – STOP – ON VOUS RACONTE BIENTOT- STOP
La ZEN TEAM

jeudi 5 décembre 2013

DU SENEGAL AU CAP VERT

Après 2 jours au CVD où l'équipe médicale de VSF se prépare pour sa mission, nous embarquons pour notre « second Golfe de Gascogne », 340 milles qui vont s'avérer plus costauds que ce dernier : vent de travers à 20/25 nœuds avec une houle et des vagues qui hachaient la mer. Pas de malades mais pas une activité débordante de l'équipage.
Nous sommes arrivés au petit matin du troisième jour sur Boa Vista, avec une entrée coûteuse et compliquée sur le plan administratif. Cette île n'étant normalement pas une île d'entrée au cap Vert et la commandante en chef n'est pas une rigolote : elle nous colle une amende ! Nous allons passer 3 jours dans cette île aux grandes plages de sable fin et blanc. Juliette a continué à peaufiner ses jibes, mais Guillaume n'a pas pu profiter du vent si célèbre dans cet archipel. De grands complexes hôteliers sont parsemés dans l'île et nous espérons que la folie canarienne ne touchera pas cette île magnifique,  et encore sauvage, sous le soleil Cap verdien .

Après un grosse journée de navigation et un manille cassée en tête de mat, nous regagnons au moteur Sao Nicolau. Nous sommes accueillis par En Arbenn et Daisho avec lequel nous parcourons la petite ville de Tarrafal en quête de musique capverdienne. Nous nous retrouvons dans le stade de foot où les grands organisent bérets et courses en sac pour les plus jeunes. Nous terminons la soirée autour d'un grogue (rhum local). Le lendemain, après une matinée CNED, nous découvrons par une marche tout en descente une vallée verdoyante où poussent, sur des terrasses, cannes à sucre, bananiers et autres légumes.
La ville principale de Ribeira Brava est très calme en ce dimanche soir et nous regagnons sans attendre le bateau. Le lendemain nous partons à 14 pour une grande randonnée, tout d'abord en aluguer (taxi local). Il nous dépose au bout d'une route ou plutôt d'une piste. Après une courte montée nous découvrons une vallée luxuriante où les maisons s'accrochent aux parois rocheuses, accessibles uniquement à pied et avec les ânes, qui sont ici les meilleurs amis de l'homme. Les personnes rencontrées sont souriantes, toujours un salut de la tête ou quelques mots. Nous regrettons de pas parler portugais. Les enfants nous suivent, partagent notre repas. Arrivés à Ribeira Funda en bord de mer après une descente de 1000 mètres, nous sentons des effluves du grogue. Nous sommes invités à venir voir leur distillerie et nous repartons avec un litre chacun d'un grogue savoureux et encore chaud, premier entrainent avant les Antilles, mais aussi Sao Antao, qui en fait sa spécialité. Notre guide « papier » nous indiquant des piscines naturelles creusées dans le basalte, nous demandons à notre chauffeur d'aluguer de nous y conduire. Il le fait volontiers et, après un trajet chaotique dans la partie désertique de l'île, nous découvrons une côte magnifique, sculptée par la mer. Les vagues déferlantes ne nous permettent pas de nous baigner, mais quel merveilleux spectacle! C'est donc encore une belle surprise qui clôture cette découverte de Sao Nicolau.

C'est au moteur que nous regagnons Soa Vicente et Mindelo, dernier port avant le grand saut vers l'Atlantique. Nous faisons cependant une halte à Santa Luzia, l'île déserte. Petit luxe que nous permet le bateau. A peine arrivés, les enfants sont invités pour une partie de volley sur la plage avec un autre équipage, alors que nous portons assistance à des pêcheurs, tout d'abord en panne d'essence: nous leur donnons 5 litres pour lesquels ils nous offrent 2 magnifiques poissons Puis en panne moteur, et nous prêtons d'une clé de 10. Nous ne mettrons pas le pied à terre mais le paysage est grandiose.
A Mindelo nous arrivons directement au port. Les bateaux ici sont de toute taille (de 21 à 112 pieds pour les bateaux à voile!), et se préparent tous à traverser. Nous retrouvons En Arbenn, arrivé la veille et avec lequel nous projetons la visite de Sao Antao, et peut être la traversée. Solène rencontre enfin des enfants de son âge avec lesquels elle pêche, se baigne...le bonheur.
Tout le monde nous disait de ne pas omettre Sao Antao dans notre programme. En effet, cette île va nous enchanter encore une fois. Nous allons faire 2 magnifiques ballades, tout d'abord de Cuzinha da Garça à Ponto do Sol. Chemin pavé, accroché à la falaise, qui permet de relier des villages installés dans les vallées plus arrosées mais toujours aussi escarpées. Chaque pan de montagne est exploité malgré la pente vertigineuse. Nous croisons beaucoup de cap-verdiens de tout âge qui rentrent chez eux et nous imaginons leur vie dans ces lieux qui nous paraissent si inaccessibles, bien loin de notre mode vie citadin et auto-véhiculé.
Après une bonne soirée, nous repartons à l'assaut du cratère de Cova et la vallée de Paul. 6 heures de marche tout d'abord dans le cratère exploité, pour un fois à plat, puis le long du volcan avec ses 77 célèbres virages parmi les plantations de cannes, bananiers, plans de café.....Les maisons sont plus traditionnelles avec leur toit en feuille de palmiers. Les cap-verdiens que nous croisons nous proposent café, grogue, goyaves... que nous ne refusons pas. Quelle gentillesse et quel plaisir de faire ses courses dans ce paysage !
Nous quittons En Arbenn et nous nous dirigeons vers la surprise que Guillaume a réservée aux enfants, à savoir des bungalows avec une piscine. L'endroit est calme, en pleine nature et il nous permet de prendre du temps avant de regagner le lendemain notre bateau et les derniers préparatifs.
Voilà, notre étape de ce côté de l'Atlantique se termine, et nous sommes à la fois impatients et un peu anxieux de faire cette traversée tant attendue, rêvée !
Le Cap vert nous aura ravi même si nous ne connaissons pas les îles sous le vent...une prochaine fois peut être.


SINE SALOUM

Nous sommes à l'aube de notre départ du Sénégal. Les navigateurs rencontrés avant notre départ avaient raison: « après cette escale, vous ne serez plus les mêmes ». En effet, nous avons été touchés en plein cœur par cette population à la joie de vivre extraordinaire, qui fait oublier le dénuement extrême dans lequel ils vivent. La rencontre avec les instituteurs, tous très différents, était à chaque fois très touchante. Fodé, à Baouth, Mamécor à Diamniadio, Karamba à Roffangué et toute l'équipe de Siwo, tous, « missionnaires de l’alphabétisation », ils mènent leurs élèves à l'équivalent du certificat d'étude, avec l'espoir qu'ils suivent ensuite le cursus jusqu'au Bac. Pas de moyens, isolés dans des villages enclavés d'où ils ne repartent qu'une fois par mois dans leur famille, des parents à convaincre de mettre leur enfant à l'école, mais une volonté extraordinaire...
VSF était notre drapeau pour apporter une aide précieuse dans les villages. Notre séjour n'est qu'une goutte d'eau dans un océan de besoins, mais l'action de l'association se voit, après de nombreuses années et de nombreux bateaux qui rejoignent les villages au fond des bolons, totalement enclavés. Siwo, avec la construction d'une maison pour les instituteurs, est un bel exemple de ce qu'une aide récurrente, adaptée, peut faire pour le village : le progrès passera par l'école et VSF permet à ces instits en « mission » de faire un boulot magnifique.
Nous profitons encore quelques jours de la compagnie de Daniel et Noëlle, sur Morgane, avec qui nous partageons nos émotions et des parties de pêche au filet dans le bolon. Ils continuent avec la mission médicale et partent ensuite au Brésil...nos chemins finiront donc par se séparer.
Ewen, très à l'aise parmi les enfants et avec les instits, repart avec des projets plein la tête, en particulier pour l'école de Diamniado où il a pu voir le récupérateur d'eau en construction. Le contact direct sur plusieurs jours avec le directeur lui a permis de mieux appréhender les problèmes qu'il rencontre : conditions climatiques, vie rude pour les habitants mais aussi pour le matériel, d'où l'importance de l'entretien et des matériaux utilisés.... un bonne école pratique!
Les filles, entre partie de foot et ballades, main dans la main avec des dizaines d'enfants qui nous suivent partout dans les villages, prennent le rythme sénégalais et améliorent de jour en jour leur savoir faire en danse Serer !


On aura réussi à se faire arraisonner au milieu du fleuve par la marine sénégalaise, attirée par notre signalement à l'AIS, qui a fait un contrôle en règles, avec finalement un contact très sympa...

C'est avec le cœur gros et les larmes dans les yeux que nous sommes rentrés sur Dakar pour avoir notre tampon de sortie du territoire ….afin de pouvoir y revenir bientôt ! Nous retrouvons à Dakar JB qui nous apporte les pièces manquantes (MERCI!!) et l'équipage de Criquet, Pauline et Vincent. On s'était croisé à Vannes, il leur restait un boulot impressionnant pour mettre le Karaté à niveau : on est vraiment heureux de les voir là, rayonnants, à fond dans leur beau projet qu'ils savent si bien faire partager, y compris à travers la vidéo : les enfants ont pris un max d'idées....


Juliette aime le Siné Saloum !

Je pourrais écrire un livre, je pourrais en écrire 2 ou 3 … Je ne sais pas. Comment écrire le plus beau moment de sa vie en résumé ? Surtout quand les vrais mots n'existent pas pour décrire des moments comme ça, que la seule façon de les apprécier, c'est de les vivre, que de les rêver c'est 1000 fois moins bien qu'en vrai....Pourtant quand on veut on peut, alors je vais essayer....
A peine ancrés, les tam-tams et les rires se faisaient déjà entendre. A Baouth, premier village visité, c'est dans une sorte de kiosque que tout le village était rassemblé. Leurs instruments n'étaient que bidons, ou casseroles avec des morceaux de bois ou des tongues, mais peu importe, c'était entraînant et plein de vie !

Les femmes qui dansaient, tapant du pied avec une envie encore plus folle à chaque fois, amenant les plus petites sur la piste de danse et ensuite....nous, c'était incroyable ! Nous faisions de notre mieux à chaque fois, et on y prenait du plaisir. Gênés au début, au bout de quatre villages, on est tous des pro !

On a eu des discours, se mêlant au rythme, les émotions n'ont fait que tournoyer. Ils nous ont dit qu'il ne pouvaient rien nous donner à part la fête et leur joie de vivre, mais pour nous, c'était le plus beau des cadeaux.
A midi, nous avons été accueillis par une famille du village avec les instituteurs, assis par terre pour manger un Tiep Bou Dien, plat national sénégalais, un seul plat pour tous mais avec des cuillères heureusement !


       Juliette

lundi 4 novembre 2013

DAKAR

En quittant la Gomera, nous partons le cœur léger pour 5 à 6 jours de mer, le long des côtes mauritaniennes et sénégalaises, pour nous diriger vers l’étape africaine de notre périple. Nous voguons pour le Saloum, avec dans nos bagages, les colis, les envies et le travail de long mois à Thorigné, avec un passage à Dakar que nous envisageons de 3  à 4 jours.
Le départ est lent, avec très peu de vent au sud des Canaries, nous obligeant à mettre quelques heures le moteur. Le vent monte progressivement et nous voilà partis à la voile. Le matin du deuxième jour, le pilote automatique du bateau ne répond plus. On regarde, on teste, on appelle, on diagnostique..le moteur de la pompe hydraulique, qui 24/24, veille sur la trajectoire du bateau, ne fonctionne plus. Alors test et re-test : rien, nada ! Il faut se résoudre à barrer jusqu’à Dakar, et le téléphone satellite aidant, on commande la pompe depuis le bateau…avec l’espoir de la réceptionner rapidement à Dakar.
Pendant ce temps, le vent monte et, au large du Cap Blanc, nous passons à 2 ris et solent réduit, par 30 nœuds de vent, des grands surfs, une mer formée…Ewen prend plaisir à barrer et à passer quelques heures au-dessus de 10 nœuds…puis le vent, et bientôt la mer se calment et nous voila au nord de Dakar par une mer d’huile. 100 dauphins nous accompagnent et entourent le bateau. Belle récompense pour ces heures au poste de barre…


Nous contournons la pointe des Almadies, en croisant des pirogues, des hommes plongeurs seuls au milieu de l’eau !...une veille attentive est obligatoire ..nous découvrons les îles de la Madeleine et de Gorée puis la baie de Hann…..nous posons l’ancre, et bientôt le pied sur le ponton, le pied en Afrique noire.
Après la première nuit de repos, nous partons vers l’aéroport…et là, on prend une grande gifle !
Nous changeons de continent, et ce trajet à l'aéroport pour récupérer nos visas est notre premier contact avec l'Afrique, ses couleurs, ses odeurs, l'apparente anarchie qui préside, sur et à coté de la route. Les charrettes à bras croisent les mini-bus collectifs, parfois doublés par de beaux 4x4. Les passages au-dessus des voies ne servent pas puisque les gens traversent à pied, leur chargement sur la tête , la voie rapide.

Après l'aéroport, la douane, puis la police, nous délivrent les papiers, gentimement, et beaucoup plus vite que ce que nous imaginions. Nango, notre taxi, nous re-dépose au CVD dont le calme contraste avec les tumultes de la cité sénégalaise. Nous voilà donc avec nos papiers en règle. Il ne reste plus qu'à finaliser l'arrivée de notre pompe. Après quelques mails et appels téléphoniques, elle serait dans l'avion le vendredi 25. Nous prenons donc rendez-vous avec les instituteurs de Roffangue et de Baouth pour l'achat des fournitures scolaires, ils arriveront mardi 29.
Après ce premier parcours initiatique, et en attendant le moteur et nos instits, nous enchainons les visites des marchés aux poissons, aux fruits et légumes, aux objets artisanaux divers. Nous sommes les seuls blancs harcelés de toute part, souvent dans la bonne humeur, parfois avec beaucoup trop d’empressement….bref, c’est juste épuisant et on est heureux d’y être allé et de retourner à notre camp de base, qui arrive comme une bouffée d’air, après le tumulte de la ville.
Ici, c'est à dire le Cercle de Voile de Dakar, a un petit air de camp retranché, avec ses habitués, arrivés et jamais repartis, de locaux compétents, manquant de matériel mais avec du savoir faire et de la débrouillardise. Avec aussi ses mamas, qui vendent légumes, tissus, beignets, nougats, assurent le lavage du linge etc... Des gens attachants, de belles rencontres. On se fond dans le paysage, avec Daniel et Noëlle arrivés un jour avant nous et en mission pour VSF.
On organise nos visites, et c’est vers le Lac Rose que l’on se dirige. Le passeur est incroyable. Il nous fait traverser le lac à 10 dans une barque utilisée par les ramasseurs de sel, qui des heures durant, extraient le sel de ce lac qui doit être rose, et qui fit les belles heures de l’arrivée du Paris - Dakar. On en verra malheureusement pas la couleur...du Lac, qui reste bleu, faute de vent et de trop d'eau douce après la saison des pluies.




 Belle journée que nous passons là, notre passeur nous fait rire, disant que sa mère lui interdit de se baigner et qu'il l'a toujours écoutée car  « une mère sait voir loin alors que toi, même en haut d’un arbre, tu ne vois rien » et, surpris que nous soyons venus au Sénégal en bateau, il « nous demande si on navigue avec des catalogues » ..un florilège !

Sur les conseils du centre équestre voisin du CVD, Juliette, Solène et Cécile (au pas derrière) font une magnifique balade dans les dunes et sur la plage qui s'étend de Dakar à St Louis.

Les autres se laissent flotter dans les eaux du lac, plus salé (380mg/l) que la mer morte. Ce qui est surprenant, c'est la chaleur du sel au fond, impossible de poser ses pieds dessus.
De retour de cette belle balade, nous apprenons que notre moteur que nous attendions le lendemain, n'est pas encore parti et qu'il arrivera le lundi 4 novembre, quelle déception! Nous avons encore trop fait confiance et on continue à apprendre la patience !
Nous accueillons donc Karamba et Fodé, le mardi midi. Nous mangeons ensemble au CVD, mais le trajet les a épuisés et nous les retrouvons le soir pour manger au bateau . Les échanges sont intéressants. On les assaille de questions, et nous comprenons mieux leur façon d'enseigner avec 40 enfants par classe et 2 niveaux. Les enfants sont accueillis jusqu'à Noël, où leur effectif définitif est connu. Cela laisse le temps aux parents de réfléchir si l'école est importante et aux instits de faire comprendre la nécessité d'apprendre à lire.
Le lendemain les instituteurs, Juliette et Cécile partent de bonne heure, pour le marché Sandaga au centre de Dakar pour faire les achats de fournitures scolaires. Le premier vendeur est très bavard mais ne veut pas baisser ses prix. Est-ce notre présence blanche qui le persuade qu'il aura plus d'argent ? Possible, alors pour changer de boutique nous laissons Fodé et Karamba seuls et nous allons faire quelques achats au Casino achalandé de produits alimentaires français.
Quand nous retrouvons Fodé et Karamba, les affaires sont conclues mais il faudra bien 2 heures pour rassembler les 105 …....et faire les paquets.
Fatigués par tant de négociation, Fodé et Karamba reportent leur cours d'excel au lendemain matin. Ils utilisent word, mais n'ont jamais ouvert excel. Ils doivent cependant remettre tous les mois des comptes sur la gestion de l'école car ils sont aussi les directeurs. La tâche est ample, ils apprennent à faire des moyennes, des sommes.... à recopier des cellules...Il leur faudra encore quelques heures d'entrainement mais c'est un bon début, ils sont ravis.
Ils embarquent le soir sur le bateau de Daniel qui part aux aurores pour le Siné Saloum. Nous restons à terre et sommes ravis de revoir William, Isabelle et leurs enfants arrivés le matin.

Nous décidons de visiter ensemble la réserve de Bandia à 60 Km de Dakar. Magnifique après-midi où nous avons pu observer girafes, zèbres, buffles, singes verts et rouges... et 2 rhinocéros en pleine nature, au milieu des acacias, des baobabs... Notre guide est un vrai conteur.

 Le retour par la nationale nous permet de voir encore tous ces chapelets de micro-boutiques qui longent les routes où se rassemble une multitude de monde pour vendre, pour discuter, se reposer. Un merveilleux spectacle riche en couleurs.

Mais 15 jours, c'est largement assez, car le compteur tourne et nous avons encore de la route pour aller au Saloum, visiter le Cap vert,...avant notre transat qui se profile dans un mois!  

lundi 14 octobre 2013

TENERIFE ET LA GOMERA

C'est fait, nous avons largué les amarres de Las Palmas (en croisant un outremer 64 – le même que le nôtre en GRAND !) et mis derrière nous les problèmes techniques...connus à ce jour. Nous sommes identifiables sur l'AIS et produisons de l'eau, à raison de 30 litres/heure, soit la performance attendue du dessalinisateur. Nous voilà autonomes en eau. Grâce au diagnostic de Jan et à l'équipe de Juan Carlos chez Rolnautic, nous voilà sortis d'affaire. Mais il était dit que rien ne serait facile : au moment de démarrer la pompe neuve : plus d'arrivée d'eau. Un poisson est venu se suicider en se faisant aspirer par la pompe, bouchant non-pas le port de Marseille mais le passe-coque du dessal...la scoumoune, quand ça vous tient....


On aura profité de Las Palmas, de la gentillesse des gens rencontrés, de la profusion de matériels nautiques et des grands magasins d'alimentation, pour acheter ce qu'il faut pour une navigation de près de 900 MN vers Dakar. On tourne la page des Canaries par une dernière visite rapide à Tenerife, que nous longeons pour nous ancrer au pied d'une magnifique falaise. Puis la Gomera, formidable et plein de rencontres, petites vérifs et nous partons. Nous ferons route avec Morgane, un bateau VSF qui part en même temps que nous pour Dakar. Le prochain Blog sera donc africain ! Hasta luego …

LAS PALMAS - GRAN CANARIA



Ici, nous sommes dans la 7ème ville d'Espagne : nous retrouvons le monde de la consommation, celui que l'on rejette et qui nous manque quand il faut parcourir les villes pour trouver le moindre article. Nous voilà près des derniers magasins, des ships bien achalandés ….jusqu'à l'année prochaine. Le matériel (AIS et pompe Clark) seront livrés ici. En attendant, on profite de l'île, de ses plages, de ses spots, de visiter à pied et en voiture l'arrière pays et ses montagnes. Ces paysages contrastent avec le béton des hôtels de la côte sud. On a l'impression que les autochtones se sont réfugiés dans le maquis, pour laisser les zones arides du bord de mer aux hordes de germains qui arrivent ici, avec ou sans maillot.

Au port, nous sommes relégués dans un bassin excentré de la Marina. Peu de bateaux-copains dans les parages. Nous faisons la connaissance tout de même d'un couple de journalistes franco-américains qui naviguent sur Moon River. Nous partageons des infos, des cartes...sur le Sénégal : nous devrions nous croiser bientôt là-bas ou au Cap Vert.

Il nous tarde de mettre le bricolage derrière nous et de repartir en mer, plus libres ..quand nous aurons les visas pour le Sénégal, que la météo sera bonne et le matériel installé à bord : une semaine pour tout faire et peut-être un jour ou deux pour aller du côté de Tenerife, mais cela, c'est pour un autre article du blog !

FUERTEVENTURA

Pause...on aime bien les marinas, les mécanos compétents, ..mais un peu de mouillage est attendu par tout l'équipage. Nous faisons halte à Sotavento, belle plage de sable et SPOT mondial de « pinche à voile »...
On arrive au moteur sans vent et, à 2 MN de la plage, le vent monte à 20 nœuds...on pose l'ancre à 100 m du bord, eau translucide...avant que la secu de la plage nous fasse reculer à 200m : on vous rassure, l'eau est toujours belle et, à l'horizon, une forêt de Kite Surf et quelques planches...snif, que dirait Robby Naish en voyant cela. A parier, c'est aussi un dieu en Kite !



Nous sommes deux jours durant fort occupés : Cned le matin, planche à voile l'après-midi, plus quelques tentatives de pêcher les petits poissons qui tournent autour de nous par millions...mais on n'a pas emmené de filet..on se rattrapera sur les thons, enfin on espère..
Il faut bien quitter ce petit coin tranquille pour Las Palmas que nous rejoignons de nuit.

mardi 8 octobre 2013

LANZAROTE

Les Canaries nous surprennent par leurs paysages volcaniques et désertiques. Nous ne parlerons pas des immenses constructions touristiques qui ponctuent de blanc cette terre ocre, rouge et noire.

Nous avons fait escale à Puerto Calero, petit port moderne et très chic créé de toute pièce. Nous rencontrons des professionnels compétents, ce qui nous semble une denrée rare ...


Lanzarote est une île relativement préservée grâce à la gloire locale, l'architecte et artiste César Manrique, qui a oeuvré pour limiter la prolifération d'immeubles.
Les éruptions volcaniques de la fin du 18éme siècle offrent des paysages lunaires, l'érosion n'ayant pas encore aplani, ni adouci les formes. Au milieu de ces falaises plongeantes, un des seuls espaces plats est exploité pour le sel et nous n'avons pas résisté à acheter de la fleur de sel, pardon aux Guérandais, aux Rétais, voire au paludier de Saint Armel.
Dans une telle île qui ressemble plus à un champ de cailloux qu'à un pays de culture, les hommes cultivent la vigne. Malgré des efforts sur le vin rouge, le blanc reste le meilleur. Pas de souci Bernard et Manu, la concurrence ne viendra pas de là mais attention aux Portugais et leurs vins du Douro....


Côté bricole, on progresse, le diagnostic sur le dessal est posé : cassée est la pompe haute-pression, ce que nous découvrons après avoir fait changer par Jan la pompe d'alimentation qui met le système en pression. C'est vraiment c.. de devoir faire 2500 MN pour trouver quelqu'un qui connait quelque chose aux systèmes de dessalinisation par osmose inverse. L'importateur de Spectra en France devrait prendre des cours sur le fonctionnement des systèmes qu'il vend et sur comment poser le diagnostic en cas de problème....Jan quitte Lanzarote le mois prochain pour s'installer à Tortuga : on sait à qui s'adresser de l'autre côté de la mare aux harengs !
Pour notre AIS, c'est devenu un sujet du comité de direction de Furuno France, rien de moins, tout cela à cause d'un suédois qui n'a pas daigné envoyer le colis demandé dans les temps et un transporteur qui a perdu le dit colis à Lisbonne...sans doute tombé du camion...Nous gardons espoir de pouvoir émettre notre position un jour....
Nous repartons donc après 6 nuits au port sur la route de Las Palmas, avec une nuit au mouillage à Isla del Lobos, puis Fuerteventura, sans notre dessalinisateur mais avec beaucoup d'espoir de trouver la pompe Clark à Las Palmas.
Lors de notre descente au moteur, nous sommes entourés de baleines pilotes, magnifique spectacle, qui permet aux enfants une pause CNED.



lundi 23 septembre 2013

Les Desertas et la traversée vers Les Canaries


Nous partons vers 16 h le 18 septembre pour les îles Desertas, 15 miles nautiques au Sud de Madère. Ces îles inhabitées, hostiles, dans lesquelles personne n'a réussi à s'implanter durablement, nous réservent un superbe mouillage au pied de la falaise ocre rouge, une rencontre sympa avec les gardiens de cette réserve naturelle et quelques moments uniques avec des phoques moines, dont une colonie de 40 individus prospère lentement sur ces îles (soit 10% de la population mondiale de cette espèce de phoque).



Nous repartons dans l'après-midi pour les Canaries, 275 MN plus au Sud. Route directe, avec deux nuits sous une lune pleine qui éclaire l'étrave du bateau comme en plein jour. Les quarts reprennent leurs droits, entre veille attentive, vidéo, cuisine... Les premières 24h sont rapides puis, comme l'annonçait la météo, le vent baisse et nous finissons la dernière nuit au moteur pour découvrir à l'aube les îles des Canaries, sous un soleil sans nuage et une mer limpide.


Halte à Graciosa : baignades, kayak, planche à voile, premières tortues et baleines réconfortent les marins, dans la baie de Playa Francesa. 
Demain, CNED, avant de rejoindre Lanzarotte pour réparer le désalinisateur...puis reprendre la visite des îles dont nous n'apercevons encore que les côtes, les villages éclairés et le sommet des volcans que nous nous promettons d'explorer bientôt....

MADERE

Chanceux nous sommes d'être dans le port de Funchal qui ne prendra aucun catamaran supplémentaire pendant les 9 jours de notre séjour dans la capitale de l'île, alors qu'il y a de la place (?!) : peut-être à cause des travaux gigantesques entrepris pour refaire l'ensemble du port (?) : leur mérite est de nous réveiller à 8h tapantes, pour aller à l'école... .


Nous voici donc en plein coeur de l'activité touristique de Madère, entre les grands hôtels et le marché, les taxis jaunes et les rabatteurs pour les innombrables restaurants de l'île... Benoît nous accueille et nous conseille sur les sites à voir en priorité et ceux que l'on peut éviter...nous bâtissons notre programme de visite: jardin tropical, téléphérique, descente en panier d'osier dans les rues pentues de la ville...mais il nous tarde de découvrir l'île. On loue un mini-bus pour partir à 8, avec Jacques et Denise, dans les routes sinueuses de l'île, pour voir ses falaises, ses a-pics, ses sommets, les quelques plages de sable noir, les piscines naturelles qui protègent les baigneurs des vagues puissantes venues du large....mais c'est dans les montagnes et les sommets que nous trouvons l'impression la plus forte, sur ce plateau à 1000m, plongé dans les nuages...En 10 jours, nous n'aurons pas eu la chance, malgré 3 tentatives, de voir les sommets sous le soleil exactement...Mais L'île est aussi riche et complexe que le vin qu'elle produit et ces quelques jours ne suffiront pas à tout explorer, les sentiers de montagne notamment. On laisse tout de même notre empreinte, ouvrage collectif, sous la direction de Juliette.


Le week-end arrive, nous récupérons les cours d'Ewen, du courrier et notre congélateur (Yes!!! Un grand modèle pour manger des glaces...). Benoît, Lara, Clara et Sofia sont disponibles pour nous montrer l'île comme on ne la voit pas, nous, pauvres touristes : restos familiaux de brochettes ou de poissons, fête des pêcheurs de Caniçal, visite du Golf en voiturettes électriques....plus le plaisir de partager avec eux ces moments....nous finirons par un merveilleux repas au Cliff Bay, avec le Chef Benoît en Cuisine. Le lendemain, nous embarquons pour un petit tour en bateau jusqu'à la Marina de Quinta do Lorde, avec Benoit, Clara et Sofia, et aussi pour l'occasion Brito, leur beau frère, passionné de voile, qui a construit en 4/5 ans un muscadet, il y a quarante ans, à une époque où il fallait fabriquer tout soi-même, jusqu'aux pièces en inox...



Dernier apéro sur le bateau et nous nous quittons, avec le souhait de nous revoir bientôt, si ce n'est à Madère, mais sûrement en France. Jacques et Denise ont repris le matin même un avion, après un séjour dense...ils préparent déjà le prochain vers les Antilles et irons dans l'intervalle faire la tournée des restos provençaux dont les chefs sont les copains de Benoît.
Nous retrouvons dans la Marina de Quinta de Lorde, William et Isabelle sur En Arbenn, autre Outremer 45, pour un repas partagé avant de reprendre la route vers le Sud.


dimanche 15 septembre 2013

EN ROUTE VERS MADERE

La mer reprend ses droits et l'équipage s'organise pour prendre ses quarts, régler les voiles, faire à manger, un peu de CNED. Le bateau, au portant (vent dans le dos...), se montre à nouveau d'une stabilité redoutable, malgré une houle de 1 à 2 mètres qui vient par le travers. Cela permet de vivre à bord, de lire beaucoup..etc....sans roulis. On alterne des moments à force 5/6 et des calmes, qui nous poussent à mettre le moteur quelques heures.
Les dauphins reviennent accompagner notre chevauchée vers le sud, nous quittons la côte et ses casiers, ses pêcheurs et ses cargos...nous sommes seuls sur cette grande bleue qui dévoile sa vraie couleur quand on se penche par la fenêtre de la salle de bain. Parce qu'on ne vous avait pas tout dit...on a les toilettes avec vue mer, dont la transparence ne permet cependant pas d'apprécier les 4,5 kms de profondeur sous nos pieds !!

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, alors que l'équipage du vaisseau pensait que la malédiction du maquereau s'était abattue sur le navire, empêchant toute prise en dehors d'un « chippirones » dépressif venu se jeter sur la jupe arrière de ZEN, le moulinet se met à siffler et nous voilà en lutte, chacun à son poste, pour tenter de ramener à bord, un poisson que nous cherchons à identifier ...nous filons à plus de 8 N et il faut ralentir le bateau pour lutter avec l'animal. Nous sortons le crochet qui permettra de ramener le poisson vers le couteau et les sushi...c'est une Dorade Choryphène de 84 cm de long que l'on finit par remonter à bord...et qui va occuper la fin d'après-midi pour la préparer...et comme dans Pagnol et les bartavelles, nous prenons en photo la Dorade, première prise depuis les maigres maquereaux de la baie de Quiberon...La malédiction semble donc bien levée, nous tentons de devenir marins, nous voilà aussi un peu pêcheurs....


PORTO SANTO

Nous arrivons le 7 septembre, après 3 jours, de mer à Porto Santo, pour une brève escale : baignade, plein d'eau (parce que le Routudjuuuuuuuu de Dessalinisateur est encore p... de M...de panne...mais il faut rester Zen).
Une nuit au mouillage devant la belle plage de Porto Santo et une brève visite dans l'île, nous voilà sur la mer pour rejoindre Funchal. Nous profitons de ces 50 NM pour pour faire marcher le bateau, et contenter Ewen qui souhaiterait que l'on soit au « taquet » en permanence...soleil et vent favorable nous permettent de passer les 12 Noeuds le long de la magnifique côte sud de l'île de Madère que nous contournons, tout en apercevant des cétacés (des petites baleines ou des gros dauphins??), whales watching qui semble être LA sortie à partir de Funchal.
Le vent continue de monter et nous arrivons à Funchal vers 19h, avec 35 Noeuds de vent en rafale...et Ô miracle!, dans le mini-port, nous trouvons une place pour nous loger...et préparer notre séjour : nous rejoignons Jacques et Denise, arrivés par avion quelques heures plus tôt...et reprenons contact avec Benoît et Lara, locaux de l'étape, qui ont la gentillesse de réceptionner les colis arrivés de France...le CNED et le Congélateur...notre cadeau que Marc, après moult efforts, nous a envoyé par la poste...




LISBONNE

Trois jours dans la capitale Portugaise, amarrés au Doca Alcantara, nous admirons le Christ Roi sur la rive opposée du Tage, avec en prime le chargement continu des porte-containers sur le port de commerce..

mais nous sommes à quelques encablures du centre ville et de la place du Commerce, poumon de la vie de Lisbonne et témoin des grands événements du pays, du tremblement de terre de 1755 à la révolution des Oeillets en 1974. On a le sentiment que chaque espace, chaque bâtiment est chargé d'histoire et nous prenons un plaisir immense à parcourir la ville, du château au quartier populaire de l'Alfama, des bords du Tage au cloître dos Jeronimos, en passant par l'aquarium implanté sur le site de l'exposition universelle. Au-delà de la ville elle-même, les gens sont super accueillants, compréhensifs avec notre niveau zéro de portugais, parlant aussi fréquemment bien anglais et/ou français, ce qui n'a pas été toujours le cas en Espagne.

On met de côté les difficultés de récupérer le boitier AIS, envoyé depuis la Suède par la route semble-t-il....la satisfaction étant que l'hélice de l'hydrogénérateur est prise en garantie, après la perte des 3 pales de l'hélice...Cet engin est quand même formidable : à partir de 7 Noeuds, on charge les batteries et on a l’électricité à volonté, quel confort en mer …
On n'attendra pas l'AIS, que l'on va essayer de récupérer à Funchal et on part pour CASCAIS, sur la Riviera Portugaise à l'entrée du Tage ...belle Marina, plage et eau pour se baigner...enfin.


Petite pause, quelques courses livrées au bateau, incluant les packs d'eau, plein de fuel (le premier depuis le départ) et nous passons une dernière nuit avant d'attraper une fenêtre météo qui semble être top, pour faire un bord, tribord amure, jusqu'à Porto Santo, 20 MN au nord de Madère. Jacques et Denise, les parents de Cécile sont annoncés le 8/09 à Funchal, sur l'île principale...en route donc pour une foulée de 50 MN, la plus longue depuis le départ de la Bretagne.


samedi 31 août 2013

Le PORTUGAL de PORTO....à LISBONNE

Les vents et les lenteurs de l'administration espagnole ont raison de notre patience et nous décidons de ne pas nous arrêter aux îles Cies, il faut bien garder des sites à visiter les prochaines fois !!!
Nous faisons route sur Porto et nous nous amarrons à 21 heures dans la marina du port de commerce de Leixoes, entre deux bateaux de pêche, trois supertankers et quelques porte-containers de belle facture. Belle navigation mais musclée, dans l’alizé portugais et nous apprécions la stabilité de notre bateau malgré la houle de 3 à 4 mètres. Heureux sommes-nous de descendre vers le sud : 80% des vents sont nord le long de la côte, alors, quand il faut remonter vers la Bretagne au près dans la houle, il faut viser juste et faire le plein de gasoil !
Le lendemain, visite de Porto qui nous séduit, ses décors en carrelage, son Porto, les rives du Douro, sa francescina....sorte de double croque madame fourré de jambon, escalope et saucisse, et sa sauce qui en fait son secret …. c'est une ville à découvrir et qui offre des lieux très typiques malgré le grand nombre de touristes.


Nous ne restons finalement qu'une seule journée afin d'arriver au plus tôt à Lisbonne où du matériel électronique nous attend. L'AIS reçoit mais n'émet plus, nous avons cassé les pales de l'hydrogénérateur, sans doute sur un des 12 milliards de casiers qui jalonnent le parcours, souvent par plus de 70 M de fond...La navigation est moins passionnante, le long de cette côte inhospitalière. Nous alternons le spi, le moteur, dans un vent allant de 0 à 20 nœuds, pour finir par affaler la Grand Voile et finir au moteur. La peinture, les bracelets brésiliens occupent les navigatrices, sans oublier les dauphins qui sont fidèles au rendez-vous, même au petit matin lors du quart de Solène et de Guillaume: nous ne nous en lassons pas.
Heureusement que l'entrée dans le Tage conclut ces deux jours de Nav..nous sommes au XVème siècle, et nous voguons sur la trace des premiers grands explorateurs portugais qui ont ouvert la voie de la mondialisation....ils n'avaient sans-doute pas imaginé la suite !!

Pour nous ce sera visite de Lisboa, et préparation du voyage vers Madère.


On aurait tant aimé voir les îles Cies.....


Les îles Cies, c'est un magnifique paysage, des montagnes majestueuses qui s'élèvent vers le ciel , des forêts à perte de vue, de l'eau limpide pour entourer et faire ressortir le tout. Et c'est grâce, ou à cause de tout ça, qu'il faut un permis, un tout petit bout de papier qui permet de s'ancrer sur ce beau domaine protégé. 
Parfois on s'y prend trop tard alors on attend, ce que nous avons fait en allant à Vigo. Notre ponton au pied du Real Club Nautica de Vigo était en mauvais état, peu digne du magnifique bateau de notre voisin, parfait jusque dans les moindres détails.
Pour autant, la ville est pleine de vie. Beaucoup de statues ornent les places. Nous nous sommes baladés dans toutes ces ruelles escarpées et jusqu'au parc de Castro qui offre une vue magnifique sur toute la baie. 
Nous avons passé 4 jours dans cette ville animée aux habitants très accueillants. Petits bars à vin et restos pour nous régaler de jambon, sardines, porc au paprika...et même un "Burger King-film" pour les enfants.
Le 25 août nous ne manquons pas les 13 ans de Juliette, heureuse de sa tablette à dessin électronique et des nombreux messages qui font toujours plaisir. En prime le matin nous sommes au cœur de l'arrivée de la 123ème traversée de la baie de Vigo à la nage (3700 m).


jeudi 22 août 2013

De la Corogne à Pontevedra

Nous continuons notre descente vers le sud. Partis de La Corogne le 18 sous une brume à couper au couteau, nous passons le Cap Finisterre au petit matin après avoir été encerclés par une horde de pêcheurs qui a demandé à Marine et Ewen une veille très attentive. A midi nous étions à l'entrée de la baie d'Arrosa. La remontée au prés de la Ria est magnifique. Pour arriver à notre mouillage nous slalomons entre les tables à moules, nettement plus visibles que celles des huitres!!!

Notre mouillage est magnifique, nous sommes protégés du vent de nord qui souffle à 20 noeuds, mais peut-être aussi parce que nous sommes tout seuls. La mer étant très plate, nous apprécions la stabilité du bateau. Nous tentons une baignade, plutôt une "trempette" dans de l'eau à 16°C.
Le lendemain, nous repartons pour la baie de Pontevedra. Belle navigation après un petit tour dans le port du Marin où nous sommes accueillis par des militaires car cette zone, appartenant à l'école navale, est "PROHIBIDO" pour les voiliers visiteurs.
Ewen prend le relais à la VHF en espagnol, il comprend que nous ne pouvons pas aller à Pontevedra. Nous accostons donc dans le port de Combarro, infrastructures toutes neuves, petit village typique avec ses Horreos, greniers à grains sur pilotis et ses ruelles étroites qui mènent toutes à la mer. L'accueil des espagnols est excellent, avec beaucoup de compassion pour notre niveau linguistique, surtout quand il faut se faire expliquer la recette des "chipirones" à la poissonnerie du super mercado

Hier, nous voulions partir pour les îles Cies mais nous apprenons qu'il faut une autorisation pour mouiller. Voilà Guillaume et Ewen repartis dans les méandres de l'administration espagnole. Finalement nous restons une nuit de plus et nous partons visiter Pontevedra, en bus peu ponctuel! Belle ville qui marie églises, places ombragées et ruelles aux maisons qui se délabrent. Maintenant il n'y a plus qu'à espérer que la Fondation des îles Atlantiques nous délivre notre permis de navigation (pas évident) sinon bye bye les iles Cies, direction Vigo !! une chance peut-être est d'avoir le permis directement à Vigo..pour ne pas louper une nuit au mouillage dans le paradis des CIES.....







dimanche 18 août 2013

LA CORUÑA, première escale...technique

A l'heure dite, nous avons largué les amarres, avec beaucoup d'émotions, d'envies...le bateau est prêt (presque), l'équipage a revêtu son T-shirt ZenTeam, les amis sont venus sur terre et en mer pour nous suivre et le soleil nous salue!
Nous passons la pointe de Port-Navalo, bord à bord avec le Sainte-Anne 5, les amis nous saluent au Monténo et sur la promenade du Phare...C'est notre "Morbihan Globe" à nous !  MERCI !


Départ inoubliable donc...et c'est toujours important de prendre un bon départ! On ressort le Genaker, on navigue de conserve avec le Saint-Anne avant de le saluer et d'aller faire une première halte pour nous remettre à Hoëdic.
Après une vraie première nuit sur Hoëdic, un peu ballotés sur notre ancre, histoire de nous amariner, nous passons aux choses sérieuses : il faut dégolfer, et pas que du Morbihan, mais de la Bay of Biscay.
Nous sommes partis d'Hoëdic vers midi le 13/08, pour une traversée du Golfe de Gascogne que nous avons démarrée au moteur, une heure ou deux, avant d'envoyer le SPI, puis le Genaker, dans un vent "molasson" qui s'est vite renforcé, pour nous porter vers la Corogne, quasiment sur un bord de largue que nous avons terminé plein vent arrière pour 70 MN de SPI le long de la côte espagnole, par 20 Noeuds de vent réel, le bateau sur des rails....
Extra, environ 400 MN, en 60 heures, tout le monde a pris son rythme,  ses quarts, nous avons même commencé les cours du Cned, vu des dauphins...

Et nous voici enfin en Espagne! Depuis deux jours, nous faisons le rangement complet du bateau et on répare les quelques problèmes rencontrés pendant le trajet (entrées d'eau dans le coffre moteur, production d'énergie de l'hydrogénérateur non comptabilisée...). rien de problématique, mais la Corogne permet de faire ces petits travaux tranquillement.

Et en même temps, on mange du Chorizo, du "Jamon", on profite des concerts sur la place Ria Pita..tout en côtoyant beaucoup de gens du Nord de l'Europe qui descendent "en masse" pour le départ 2013 de l'ARC (World Cruising Rally).

Nous repartons ce soir pour la baie d'Arosa, première RIA avant VIGO et les CIES...

mardi 9 avril 2013

Vous pouvez nous rejoindre à Hoedic, c'est un début!

les essais de ce blog sont réalisés avec de vraies photos, qui viennent de Hoedic, l'an passé, pendant notre camp d'entrainement d'été!

dimanche 7 avril 2013

Bonjour
Premier message sur ce blog...l'aventure commence, au moins sur le Net!