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samedi 19 avril 2014

BRITISH VIRGIN ISLAND (BVI)

Nomade nous attend à Trellis Bay. Nous sommes ravis de nous revoir depuis le Marin. Ils parcourent les BVI depuis 3 semaines et connaissent les meilleurs coins. 
Le soir, ils accueillent Alain, Mimi, Charlotte et Justine en vacances pour 15 jours . Nous décidons de naviguer ensemble, en nous laissant guider (quel confort pour le capitaine!) par les bons conseils de Christophe pour les coins à visiter, les mouillages et aussi pour régler notre Zen au mieux,   pour rester dans le sillage. Ils nous devancent toujours d'une ou deux longueurs, parfois plus, mais c'est un plaisir immense que de naviguer de conserve à deux Outremer. Ewen enrage parfois car nous sommes trop lourds, que le code 0 ne fait que 50 m2 et que sa mère est trop timorée!  Bref, on discute et on profite de faire des photos des 2 bateaux, lancés dans l'archipel des BVI.
Nous commençons notre visite des îles par Deadman Bay sur Peter Island, puis les Baths, morceaux de granit posés dans l'eau transparente. On retrouve Petite Terre à North Sound et le lendemain, la flotille prend le large vers Anegada afin de profiter du retour au calme de la houle de nord. Cette île a un petit côté « barbudien », avec ses grandes plages sur lesquelles nous osons le beach volley, le lancer de claquettes, nique-nique très organisé sous tente « berbère », de vrais nomades, et le programme qui rivalise avec Koh Lanta, avec l’épreuve terminale sur parpaing !

Pour se remettre de nos émotions, nous terminons notre séjour par une dégustation de langoustes , puis swing acharné sur le « dance floor »...en sable. Solène s'avère être une danseuse de limbo performante et rivalise avec un danseur local : tout le public est acquis à sa cause : cela lui vaudra un jus de fruit et de nombreux cheks et félicitations.

Revenus d'Anegada, nous parcourons les îles de l'archipel :  snorkelings de rêve, de gros tarpons, baracudas et carangues, survolés par des pélicans très gloutons, à Monkey Bay sur Guana Island. Pause sur  l'île de Jost Van Dyke,  magnifique plage de White Bay, avec ses bars décorés et ses américains buvant la bière dans l'eau, supportés souvent par une « frite » ! Escale à Little Jost Van Dyke et le lendemain nous faisons notre plus belle plongée sur Pelican Island où enfin, faune fixée, poissons, tombants sont réunis pour nous offrir des vues magnifiques. Malheureusement nous y laissons la Go pro d'Ewen... qui n'a pas aimé que la boite étanche reste ouverte pendant la plongée !!!!
Ces îles offrent un terrain de navigation très protégé et de courtes distances. Ce sont des îles assez montagneuses recouvertes de végétations proches de la méditerranée mais sans les pins. Les palmiers se font rares hormis sur les plages bordées d'hôtels de luxe. 
Nous retrouvons avec grand plaisir Okamaugo et Paï-Mé pour quelques jours avant que nos chemins nautiques se séparent définitivement. Ça sent de plus en plus le retour ! Alors on profite des bateaux copains, avec qui nous partageons nos rêves, nos passions, nos doutes et nos navigations depuis quelques mois.

Ces belles rencontres sont aussi un grand moment de notre voyage. Bientôt nous allons faire des routes différentes ou partir sur des routes similaires comme avec Nomade et Petite Terre vers les Bahamas : mais le terrain de jeu est immense, plus grand que l'arc antillais. Alors on met au point des stratégies pour se retrouver, jusqu'à la BLU qui n'avait pas servie jusqu'à présent. On va se donner un RDV quotidien avec Aurélien et Christophe, pour pouvoir se parler, même loin, et bientôt partager en direct, les moments forts de la Transat qui se profile pour nous tous.


Le vent monte, nous trouvons refuge au nord de l'île pour trois jours encore, nous préparons la suite...400 MN vers les Turks and Caicos, sable blanc, eau limpide..où nous retrouverons Marc, équipier de choc pour la partie la plus à l'ouest de notre périple. 


PS : NON, VOUS NE REVEZ PAS...on est le 19 avril 2014, on part demain aux Turks & Caicos..c'est dire que ce blog est à jour, pour la première fois depuis quelques mois : ça se fête!

SAINT-MARTIN


Escale technique et familiale, nous sommes restés une semaine afin de peaufiner le bateau mais aussi réparer le capitaine, soucis dentaires sans gravité.
Nous avons la joie de découvrir l'île avec un « local », Sébastien, le cousin de Guillaume. Nous sommes ravis de le voir dans son île qu'il habite plusieurs mois pas an depuis plus de 10 ans. On est, grâce à lui, tout de suite dans l'ambiance et nous voilà bien vite au resto chez son copain Will : l'intégration  est vite faite : pas besoin de lire les guides ! 
Nous partons  pour deux jours à Anguilla, Seba ayant pu se libérer, avant de changer de programme pour cause de forte houle de Nord et mer dangereuse. Nous nous mettons à l'abri de l'île et nous profitons des « lolos » de Grand Case, petit resto familial où l'on déguste sur de grandes tables des ribs de porc, poulet ou langouste au BBQ. Petite escale sur le somptueux îlot de Tintamarre, "the place" to be le dimanche. 

Ayant rejoint pour la nuit la Baie Orientale, Seba nous a tous emmenés dans les airs avec son parachute ascensionnel. Les enfants étaient aux anges et les parents, le décollage passé, ont apprécié la vue splendide sur la "B.O." et l'île de Tintamare.



La mer étant très agitée les jours précédents, les snorkellings tentés au rocher créole ou à Tintamarre étaient un peu décevants, nous avons apprécié encore une fois les tortues dans tous les mouillages que nous avons faits.
Entre deux soins dentaires, nous sommes allés finalement jusqu'à Anguilla, sans Séba, île à 10 milles de Saint Martin. Une fois digérés les droits de navigation exorbitants, nous avons profité de 2 endroits paradisiaques: le soir, Sandy Island et Prickly pear le lendemain.


En ce qui concerne le bateau, il repart avec un frigo neuf, un moteur pour le pilote automatique, une frontale, des bouts et manilles, une commande de gaz de rechange et notre nouvelle voile. 
Les premiers tests le long d'Anguilla sont concluants, bluffant Guillaume et Ewen. Saint Martin est super pour l'accastillage, on y trouve tout, dans des Ships géants, avec des prix très très bas...mais il ne faut pas s'attarder trop, pour ne pas faire fondre la CB !

Avant le départ pour les BVI, nous fêtons les 15 ans de Marine. Nous quittons Séba, pour quelques mois, avant de se retouver après l'été à Kerassel.

Une belle nav de nuit nous attend,   8 nœuds de moyenne, Guillaume et Ewen sont même obligés de ralentir le bateau afin d'ancrer à Spanish Town avec les premiers rayons du soleil.
Les papiers administratifs faits, nous relevons l'ancre pour retrouver enfin Christophe, Anonciade et Maxence sur Nomade, que nous avions quitté en Martinique.

ANTIGUA ET BARBUDA

Voici 2 îles d'un même Etat, si proches en distances et si différente dans leur histoire, leurs paysages, leur population.
Nous nous sommes d'abord ancré à English Harbour, petit port à l'ambiance très british, ancienne « planque » de l'amiral Rodney ou, plus tard, du célèbre Nelson. Petites maisons en pierre et bois entourées de gazon mais surtout d'un ponton aux yachts magnifiques, moins nombreux que d'habitude pour cause de grosse régate à Saint Barth, mais qui donnent un aperçu de ce que doivent être les fameuses régates de mi-avril. 

Nous restons 2 jours avant de repartir à l'est, à Green Island. Mouillage de rêve qui nous rappelle les Tobago Cays, en plus grand. Nous testons notre nouveau filet de volley sur un petit bout de plage entourée d'eau turquoise. Juliette accroche enfin son harnais en planche, son sourire en dit long sur le bonheur de cette véliplanchiste en herbe. 

Après quelques snorkelings autour des patates de corail, nous retournons vers English Harbour pour retrouver Petite Terre, Okamaugo et un apéro sur la plage s'improvise bien vite. Nous sommes alors accostés par des jeunes qui fêtent les 50 ans de leur ami-patron et nous invitent tous à partager leur BBQ. Certains travaillent sur des yachts comme hôtesse, mécanicien et l'échange est très convivial. Ils profitent de leur jour de congé et de l'absence de leur propriétaire pour se retrouver, sinon ils sont de service 16h/24, voire plus !!!
Malgré les informations très différentes sur les clearances de sortie possible ou non à Barbuda, nous partons sur Barbuda avec Petite Terre à la plus grande joie de Solène qui a trouvé son alter ego avec Philippine. Nous faisons escale à l'est d'Antigua dans la baie de Five Island. Nous sommes seuls dans une petite crique à l'entrée de la baie. Le mouillage est calme, pas de poisson mais belle plage pour une partie de volley et quelques balades pour admirer l'ensemble de la baie.
Au petit matin, ce sont les parents qui lèvent l'ancre, la remontée est agréable par 15 nœuds de vent de travers.
On ne voit rien de l'île qui doit se profiler devant l'étrave, on scrute et soudain apparaît une ligne blanche sur l'horizon : ce sont les plages de Barbuda. Nous sommes  ébahis par leur immensité. Nous allons passer 5 jours hors du temps dans l'eau turquoise. Nous ne manquerons pas la réserve des frégates, plus importante colonie au monde de ces oiseaux de haute mer, qui viennent se reproduire au paradis. 
La visite de l'île en taxi-bus nous apprend beaucoup sur les relations avec Antigua :
pas de gros complexes hôteliers et les quelques hôtels sont quasi vides, certains abandonnés. Le seul village de l'île, Codrington, porte le nom d'une famille anglaise qui, pendant des générations, a exploité des esclaves pour la culture du coton et de la canne, mais aussi pour "produire" des esclaves afin de les vendre aux autres îles, le comble de l'horreur humaine ! Pour leurs loisirs, équitation et chasse, ils importèrent aussi des chevaux et des daims,  
Ayant appris, 5 ans après le reste des Antilles, que l'esclavage était aboli, les esclaves chassèrent leur maître et décidèrent que la terre de Barbuda appartenait à tout le monde. Ce principe perdure même si des ventes de terres se font sous le manteau. Les barbudiens ont l'impression qu'Antigua leur prélève des impôts et qu'ils n'ont aucun retour. En effet, cette magnifique île est très pauvre, peu d'activité hormis la pêche de langoustes. 
Nous changeons de mouillage pour celui, paradisiaque, de la baie de Cocoa Point, baignades et jeux sur sable doré, snorkeling splendide à Spanish Point, pêche d'une raie, planche à voile, repas et apéro partagés avec Petite Terre pour terminer ces belles journées.



Nous avons bien sûr pu faire notre clearance de sortie sur Barbuda, très typique et sans stress. A la tombée du jour nous quittons cette île, point fort de nos découvertes, avec un apéro-trampo sur mer d'huile, visibilité parfaite du fond à 14 mètres : en route pour Saint Martin.

samedi 5 avril 2014

GUADELOUPE ET DEPENDANCES

Contre le vent et les vagues, nous remontons vers Marie-Galante. Pas la meilleure allure pour le confort de l'équipage, mais ZEN avance à 7/8 Noeuds, dans une mer formée. Bientôt l'île apparaît, ronde et plate, elle laisse passer les trains de nuages qui la survolent, laissant leur ombre se dessiner sur le sol de cette dépendance guadeloupéenne. La Dominique, c'était tout le contraire, les nuages restant plantés au-dessus de la forêt tropicale
Lorsque l'entrée du port de Grand Bourg est enfin dans la ligne des étraves, alors que l'on cherche un contact à la VHF pour savoir où s'amarrer, c'est le capitaine d'un gros cata-ferry desservant les îles qui nous répond : « 1/ faut dégager le Chenal, priorité aux navettes 2/ on se met n'importe où du moment que l'on ne gène pas les navettes ! » Nous trouvons donc une place dans le fond de ce petit port de pêche, entre barques et embarcadère : la place est étroite mais les fonds ont l'air de tenir (on verra en relevant l'ancre que c'est une sorte de vase bétonnée, qui transforme l'ancre en corps mort, pas de risque de déraper).



Bernard, Sandrine, Lola, Manon et Noé sont bientôt sur le quai, pour fêter nos retrouvailles. On s'en était parlé il y a des mois, mais c'est avec émotion que l'on se retrouve comme si de rien n'était, dans le petit port de Grand-Bourg. Nous allons passer ensemble 4 jours formidables, au rythme lent de Marie-Galante, entre rhumerie, plages, visites et apéros, les journées sont bien remplies. Nous rencontrons aussi Sylvain, un ami d'enfance de Sandrine, qui a élu domicile avec sa femme Mariane et ses 3 enfants, sur cet îlot posé au bord de l'Atlantique. Sylvain nous trouvera une idée pour permettre à Ewen de passer son oral de TPE à Saint Martin, solution facile à mettre en œuvre mais refusée par le Rectorat de Rennes. No comment. Pas de TPE donc pour Ewen, car c'était un AR métropole pour 10 mn d'oral.

Les jours passent et c'est bientôt Laurent, Sabine, Margot, Lucile et Elsa que nous accueillons à l'embarcadère, fraîchement (ou presque) arrivés de France. Seul moyen de se remettre de cet interminable périple voiture/avion/taxi/bateau : un ti-punch et les voilà dans le bain antillais. Les enfant sont ravis de se revoir, pour 48H certes, mais on se retrouvera à Deshaies. Avant de quitter Marie-Galante, nous partageons quelques 5 kgs de Daurade choryphène pêchée...auprès d'un pêcheur de Grand-Bourg.

Nous reprenons le large pour contourner Basse-Terre par le sud, en laissant les Saintes à babord. On reviendra la semaine prochaine. Nous remontons la côte, passons l'îlet Pigeon et la Réserve Cousteau, pour nous ancrer dans la baie de Deshaies. C'est bientôt Didier et Catherine qui montent à bord, Gautier, Manon et Thomas se reposant après une journée de voiture. Les retrouvailles s'arrosent au Rhum et nous serons bientôt réunis à 4 familles, amis de 30 ans, dans la maison louée par Didier. Laurent et Sabine nous rejoignent après avoir quitté Marie Galante et récupéré les clefs de leur location à Deshaies, pendant que Bernard et Sandrine, faisant les adieux à Marie-Galante et Sylvain, prennent un ferry pour rejoindre la troupe. Nous voilà pour un soir, réunis à Deshaies à 21 au bord de la piscine. Moment rare, hors du temps, que l'on garde précieusement au fond du coeur pour les longues soirées d'hiver à venir.


Le lendemain, avant de lever l'ancre, nous retrouvons Jannick, Michel, Ninon et Alizée pour un apéro bateau et un repas, à la veille de leur départ après 10 jours en famille, vacances bien méritées.

Le voyage est une somme de départs, et nous reprenons la mer vers Pointe-à Pitre, car ce soir, ce sont Thierry, Nathalie, Perrine, Grégoire et Cyrielle qui débarquent. Cap sur l'îlet Gosier. C'est dimanche soir et nous voyons partir tous les locaux venus profiter de la belle plage et des cocotiers.
Le lundi, Okamaugo et Paï-me, dont nous faisons enfin la connaissance, nous rejoignent. Beach Ti-punch sur le kayak renversé pour faire office de bar, eau claire et chaude, après midi cool au soleil. Les vacanciers sont dans le bain, un peu rosis et prêts pour partir dès le lendemain en bateau.
Les trois bateaux lèvent l’ancre de bonne heure pour partir vers les Saintes que nous gagnons en tout début d'après-midi, en ayant tous « triché » avec le moteur, vent mollasson oblige. Nous voilà pour 24 heures dans cette baie magnifique, entre baignade, snorkeling et préparation de l'anniversaire d'Aurélie et Bertrand. Petite Terre nous rejoint en fin d'après midi. Ce soir, ZEN fait le plein : 27 personnes, 10 adultes, 17 enfants pour un moment unique entre bateaux-copains.
Après une dernière baignade et quelques virements pour Ewen dans l'annexe de Paï-me, nous retournons vers Pointe-à-Pitre, à regret, car il nous faut bientôt sortir le bateau pour carénage.
Le 6 mars à 7h00, nous quittons l'îlet Gosier pour nous diriger vers le chantier Lemaire. Zen présente les étraves dans le dock flottant orange, qui nous soulève hors de l'eau, avec douceur.
L'équipe du chantier s'active, prépare la sous-marine, attaque la peinture, stratifie le tube de jaumière, vidange les embases...pendant que je m'occupe du bricolage intérieur, des vannes des ch...que du bonheur. Nous avons loué un petit duplex dans la résidence de Thierry et Nathalie, une voiture, nous voilà terriens pour quelques jours. Eau et électricité à tous les étages, gros efforts sur le Cned, ballades dans l'île, soirée dansante improvisée dans un bar de Sainte-Anne : rien ne manque, sauf le temps , car les rennais déjà repartent et nous, nous allons remettre le bateau à l'eau, pour deux jours encore à la marina Bas-du-Fort, pour faire les courses, réparer le feux de mât (enfin) et faire les vidanges moteurs. Le temps d'une soirée avec Hugues et Anne, en vacances en Guadeloupe : soirée Pizza à la marina ! On aura juste le temps de saluer Socoa, bateau avec qui Cécile avait fait son stage médical. On se retrouvera sans doute dans les îles du nord.
Nous quittons cette marina accueillante, avec un bateau impec, des souvenirs énormes de tous ces amis venus nous voir de métropole. Et besoin d'un petit repos, il ne nous manque qu'un peu se sommeil.

Il faut partir à nouveau pour remonter au nord. Antigua est la prochaine étape, puis Barbuda, Saint-Martin, BVI.....Nous sommes sur la route du retour, il faut se l'avouer et profiter encore à plein de ces îles qui se dévoilent déjà au loin, avec des conditions de vent et de soleil qui s'améliorent … serait-on enfin dans la saison sèche ?