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lundi 23 septembre 2013

Les Desertas et la traversée vers Les Canaries


Nous partons vers 16 h le 18 septembre pour les îles Desertas, 15 miles nautiques au Sud de Madère. Ces îles inhabitées, hostiles, dans lesquelles personne n'a réussi à s'implanter durablement, nous réservent un superbe mouillage au pied de la falaise ocre rouge, une rencontre sympa avec les gardiens de cette réserve naturelle et quelques moments uniques avec des phoques moines, dont une colonie de 40 individus prospère lentement sur ces îles (soit 10% de la population mondiale de cette espèce de phoque).



Nous repartons dans l'après-midi pour les Canaries, 275 MN plus au Sud. Route directe, avec deux nuits sous une lune pleine qui éclaire l'étrave du bateau comme en plein jour. Les quarts reprennent leurs droits, entre veille attentive, vidéo, cuisine... Les premières 24h sont rapides puis, comme l'annonçait la météo, le vent baisse et nous finissons la dernière nuit au moteur pour découvrir à l'aube les îles des Canaries, sous un soleil sans nuage et une mer limpide.


Halte à Graciosa : baignades, kayak, planche à voile, premières tortues et baleines réconfortent les marins, dans la baie de Playa Francesa. 
Demain, CNED, avant de rejoindre Lanzarotte pour réparer le désalinisateur...puis reprendre la visite des îles dont nous n'apercevons encore que les côtes, les villages éclairés et le sommet des volcans que nous nous promettons d'explorer bientôt....

MADERE

Chanceux nous sommes d'être dans le port de Funchal qui ne prendra aucun catamaran supplémentaire pendant les 9 jours de notre séjour dans la capitale de l'île, alors qu'il y a de la place (?!) : peut-être à cause des travaux gigantesques entrepris pour refaire l'ensemble du port (?) : leur mérite est de nous réveiller à 8h tapantes, pour aller à l'école... .


Nous voici donc en plein coeur de l'activité touristique de Madère, entre les grands hôtels et le marché, les taxis jaunes et les rabatteurs pour les innombrables restaurants de l'île... Benoît nous accueille et nous conseille sur les sites à voir en priorité et ceux que l'on peut éviter...nous bâtissons notre programme de visite: jardin tropical, téléphérique, descente en panier d'osier dans les rues pentues de la ville...mais il nous tarde de découvrir l'île. On loue un mini-bus pour partir à 8, avec Jacques et Denise, dans les routes sinueuses de l'île, pour voir ses falaises, ses a-pics, ses sommets, les quelques plages de sable noir, les piscines naturelles qui protègent les baigneurs des vagues puissantes venues du large....mais c'est dans les montagnes et les sommets que nous trouvons l'impression la plus forte, sur ce plateau à 1000m, plongé dans les nuages...En 10 jours, nous n'aurons pas eu la chance, malgré 3 tentatives, de voir les sommets sous le soleil exactement...Mais L'île est aussi riche et complexe que le vin qu'elle produit et ces quelques jours ne suffiront pas à tout explorer, les sentiers de montagne notamment. On laisse tout de même notre empreinte, ouvrage collectif, sous la direction de Juliette.


Le week-end arrive, nous récupérons les cours d'Ewen, du courrier et notre congélateur (Yes!!! Un grand modèle pour manger des glaces...). Benoît, Lara, Clara et Sofia sont disponibles pour nous montrer l'île comme on ne la voit pas, nous, pauvres touristes : restos familiaux de brochettes ou de poissons, fête des pêcheurs de Caniçal, visite du Golf en voiturettes électriques....plus le plaisir de partager avec eux ces moments....nous finirons par un merveilleux repas au Cliff Bay, avec le Chef Benoît en Cuisine. Le lendemain, nous embarquons pour un petit tour en bateau jusqu'à la Marina de Quinta do Lorde, avec Benoit, Clara et Sofia, et aussi pour l'occasion Brito, leur beau frère, passionné de voile, qui a construit en 4/5 ans un muscadet, il y a quarante ans, à une époque où il fallait fabriquer tout soi-même, jusqu'aux pièces en inox...



Dernier apéro sur le bateau et nous nous quittons, avec le souhait de nous revoir bientôt, si ce n'est à Madère, mais sûrement en France. Jacques et Denise ont repris le matin même un avion, après un séjour dense...ils préparent déjà le prochain vers les Antilles et irons dans l'intervalle faire la tournée des restos provençaux dont les chefs sont les copains de Benoît.
Nous retrouvons dans la Marina de Quinta de Lorde, William et Isabelle sur En Arbenn, autre Outremer 45, pour un repas partagé avant de reprendre la route vers le Sud.


dimanche 15 septembre 2013

EN ROUTE VERS MADERE

La mer reprend ses droits et l'équipage s'organise pour prendre ses quarts, régler les voiles, faire à manger, un peu de CNED. Le bateau, au portant (vent dans le dos...), se montre à nouveau d'une stabilité redoutable, malgré une houle de 1 à 2 mètres qui vient par le travers. Cela permet de vivre à bord, de lire beaucoup..etc....sans roulis. On alterne des moments à force 5/6 et des calmes, qui nous poussent à mettre le moteur quelques heures.
Les dauphins reviennent accompagner notre chevauchée vers le sud, nous quittons la côte et ses casiers, ses pêcheurs et ses cargos...nous sommes seuls sur cette grande bleue qui dévoile sa vraie couleur quand on se penche par la fenêtre de la salle de bain. Parce qu'on ne vous avait pas tout dit...on a les toilettes avec vue mer, dont la transparence ne permet cependant pas d'apprécier les 4,5 kms de profondeur sous nos pieds !!

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, alors que l'équipage du vaisseau pensait que la malédiction du maquereau s'était abattue sur le navire, empêchant toute prise en dehors d'un « chippirones » dépressif venu se jeter sur la jupe arrière de ZEN, le moulinet se met à siffler et nous voilà en lutte, chacun à son poste, pour tenter de ramener à bord, un poisson que nous cherchons à identifier ...nous filons à plus de 8 N et il faut ralentir le bateau pour lutter avec l'animal. Nous sortons le crochet qui permettra de ramener le poisson vers le couteau et les sushi...c'est une Dorade Choryphène de 84 cm de long que l'on finit par remonter à bord...et qui va occuper la fin d'après-midi pour la préparer...et comme dans Pagnol et les bartavelles, nous prenons en photo la Dorade, première prise depuis les maigres maquereaux de la baie de Quiberon...La malédiction semble donc bien levée, nous tentons de devenir marins, nous voilà aussi un peu pêcheurs....


PORTO SANTO

Nous arrivons le 7 septembre, après 3 jours, de mer à Porto Santo, pour une brève escale : baignade, plein d'eau (parce que le Routudjuuuuuuuu de Dessalinisateur est encore p... de M...de panne...mais il faut rester Zen).
Une nuit au mouillage devant la belle plage de Porto Santo et une brève visite dans l'île, nous voilà sur la mer pour rejoindre Funchal. Nous profitons de ces 50 NM pour pour faire marcher le bateau, et contenter Ewen qui souhaiterait que l'on soit au « taquet » en permanence...soleil et vent favorable nous permettent de passer les 12 Noeuds le long de la magnifique côte sud de l'île de Madère que nous contournons, tout en apercevant des cétacés (des petites baleines ou des gros dauphins??), whales watching qui semble être LA sortie à partir de Funchal.
Le vent continue de monter et nous arrivons à Funchal vers 19h, avec 35 Noeuds de vent en rafale...et Ô miracle!, dans le mini-port, nous trouvons une place pour nous loger...et préparer notre séjour : nous rejoignons Jacques et Denise, arrivés par avion quelques heures plus tôt...et reprenons contact avec Benoît et Lara, locaux de l'étape, qui ont la gentillesse de réceptionner les colis arrivés de France...le CNED et le Congélateur...notre cadeau que Marc, après moult efforts, nous a envoyé par la poste...




LISBONNE

Trois jours dans la capitale Portugaise, amarrés au Doca Alcantara, nous admirons le Christ Roi sur la rive opposée du Tage, avec en prime le chargement continu des porte-containers sur le port de commerce..

mais nous sommes à quelques encablures du centre ville et de la place du Commerce, poumon de la vie de Lisbonne et témoin des grands événements du pays, du tremblement de terre de 1755 à la révolution des Oeillets en 1974. On a le sentiment que chaque espace, chaque bâtiment est chargé d'histoire et nous prenons un plaisir immense à parcourir la ville, du château au quartier populaire de l'Alfama, des bords du Tage au cloître dos Jeronimos, en passant par l'aquarium implanté sur le site de l'exposition universelle. Au-delà de la ville elle-même, les gens sont super accueillants, compréhensifs avec notre niveau zéro de portugais, parlant aussi fréquemment bien anglais et/ou français, ce qui n'a pas été toujours le cas en Espagne.

On met de côté les difficultés de récupérer le boitier AIS, envoyé depuis la Suède par la route semble-t-il....la satisfaction étant que l'hélice de l'hydrogénérateur est prise en garantie, après la perte des 3 pales de l'hélice...Cet engin est quand même formidable : à partir de 7 Noeuds, on charge les batteries et on a l’électricité à volonté, quel confort en mer …
On n'attendra pas l'AIS, que l'on va essayer de récupérer à Funchal et on part pour CASCAIS, sur la Riviera Portugaise à l'entrée du Tage ...belle Marina, plage et eau pour se baigner...enfin.


Petite pause, quelques courses livrées au bateau, incluant les packs d'eau, plein de fuel (le premier depuis le départ) et nous passons une dernière nuit avant d'attraper une fenêtre météo qui semble être top, pour faire un bord, tribord amure, jusqu'à Porto Santo, 20 MN au nord de Madère. Jacques et Denise, les parents de Cécile sont annoncés le 8/09 à Funchal, sur l'île principale...en route donc pour une foulée de 50 MN, la plus longue depuis le départ de la Bretagne.