Contre le vent et les vagues, nous
remontons vers Marie-Galante. Pas la meilleure allure pour le confort
de l'équipage, mais ZEN avance à 7/8 Noeuds, dans une mer formée.
Bientôt l'île apparaît, ronde et plate, elle laisse passer les
trains de nuages qui la survolent, laissant leur ombre se dessiner
sur le sol de cette dépendance guadeloupéenne. La Dominique, c'était tout le contraire, les nuages restant plantés au-dessus de la forêt tropicale
Lorsque l'entrée du port de Grand
Bourg est enfin dans la ligne des étraves, alors que l'on cherche un
contact à la VHF pour savoir où s'amarrer, c'est le capitaine d'un
gros cata-ferry desservant les îles qui nous répond : « 1/
faut dégager le Chenal, priorité aux navettes 2/ on se met
n'importe où du moment que l'on ne gène pas les navettes ! »
Nous trouvons donc une place dans le fond de ce petit port de pêche,
entre barques et embarcadère : la place est étroite mais les
fonds ont l'air de tenir (on verra en relevant l'ancre que c'est une
sorte de vase bétonnée, qui transforme l'ancre en corps mort, pas
de risque de déraper).
Bernard, Sandrine, Lola, Manon et Noé
sont bientôt sur le quai, pour fêter nos retrouvailles. On s'en
était parlé il y a des mois, mais c'est avec émotion que l'on se
retrouve comme si de rien n'était, dans le petit port de
Grand-Bourg. Nous allons passer ensemble 4 jours formidables, au
rythme lent de Marie-Galante, entre rhumerie, plages, visites et
apéros, les journées sont bien remplies. Nous rencontrons aussi
Sylvain, un ami d'enfance de Sandrine, qui a élu domicile avec sa
femme Mariane et ses 3 enfants, sur cet îlot posé au bord de
l'Atlantique. Sylvain nous trouvera une idée pour permettre à Ewen
de passer son oral de TPE à Saint Martin, solution facile à mettre
en œuvre mais refusée par le Rectorat de Rennes. No comment.
Pas de TPE donc pour Ewen, car c'était un AR métropole pour 10 mn
d'oral.
Les jours passent et c'est bientôt
Laurent, Sabine, Margot, Lucile et Elsa que nous accueillons à
l'embarcadère, fraîchement (ou presque) arrivés de France. Seul
moyen de se remettre de cet interminable périple
voiture/avion/taxi/bateau : un ti-punch et les voilà dans le
bain antillais. Les enfant sont ravis de se revoir, pour 48H certes,
mais on se retrouvera à Deshaies. Avant de quitter Marie-Galante, nous partageons quelques 5 kgs de Daurade choryphène pêchée...auprès
d'un pêcheur de Grand-Bourg.
Nous reprenons le large pour contourner
Basse-Terre par le sud, en laissant les Saintes à babord. On
reviendra la semaine prochaine. Nous remontons la côte, passons
l'îlet Pigeon et la Réserve Cousteau, pour nous ancrer dans la baie
de Deshaies. C'est bientôt Didier et Catherine qui montent à bord,
Gautier, Manon et Thomas se reposant après une journée de voiture.
Les retrouvailles s'arrosent au Rhum et nous serons bientôt réunis
à 4 familles, amis de 30 ans, dans la maison louée par Didier.
Laurent et Sabine nous rejoignent après avoir quitté Marie Galante
et récupéré les clefs de leur location à Deshaies, pendant que
Bernard et Sandrine, faisant les adieux à Marie-Galante et Sylvain,
prennent un ferry pour rejoindre la troupe. Nous voilà pour un soir,
réunis à Deshaies à 21 au bord de la piscine. Moment rare, hors du
temps, que l'on garde précieusement au fond du coeur pour les
longues soirées d'hiver à venir.
Le lendemain, avant de lever l'ancre, nous retrouvons Jannick, Michel, Ninon et Alizée pour un apéro bateau et un repas, à la veille de leur départ après 10 jours en famille, vacances bien méritées.
Le voyage est une somme de départs, et
nous reprenons la mer vers Pointe-à Pitre, car ce soir, ce sont
Thierry, Nathalie, Perrine, Grégoire et Cyrielle qui débarquent.
Cap sur l'îlet Gosier. C'est dimanche soir et nous voyons
partir tous les locaux venus profiter de la belle plage et des
cocotiers.
Le lundi, Okamaugo et Paï-me, dont
nous faisons enfin la connaissance, nous rejoignent. Beach Ti-punch
sur le kayak renversé pour faire office de bar, eau claire et
chaude, après midi cool au soleil. Les vacanciers sont dans le bain,
un peu rosis et prêts pour partir dès le lendemain en bateau.
Les trois bateaux lèvent l’ancre de
bonne heure pour partir vers les Saintes que nous gagnons en tout
début d'après-midi, en ayant tous « triché » avec le
moteur, vent mollasson oblige. Nous voilà pour 24 heures dans cette
baie magnifique, entre baignade, snorkeling et préparation de
l'anniversaire d'Aurélie et Bertrand. Petite Terre nous rejoint en
fin d'après midi. Ce soir, ZEN fait le plein : 27 personnes,
10 adultes, 17 enfants pour un moment unique entre bateaux-copains.
Après une dernière baignade et
quelques virements pour Ewen dans l'annexe de Paï-me, nous
retournons vers Pointe-à-Pitre, à regret, car il nous faut bientôt
sortir le bateau pour carénage.
Le 6 mars à 7h00, nous quittons l'îlet
Gosier pour nous diriger vers le chantier Lemaire. Zen présente les
étraves dans le dock flottant orange, qui nous soulève hors de
l'eau, avec douceur.
L'équipe du chantier s'active, prépare
la sous-marine, attaque la peinture, stratifie le tube de jaumière,
vidange les embases...pendant que je m'occupe du bricolage intérieur,
des vannes des ch...que du bonheur. Nous avons loué un petit duplex
dans la résidence de Thierry et Nathalie, une voiture, nous voilà
terriens pour quelques jours. Eau et électricité à tous les
étages, gros efforts sur le Cned, ballades dans l'île, soirée
dansante improvisée dans un bar de Sainte-Anne : rien ne
manque, sauf le temps , car les rennais déjà repartent et
nous, nous allons remettre le bateau à l'eau, pour deux jours encore
à la marina Bas-du-Fort, pour faire les courses, réparer le feux de
mât (enfin) et faire les vidanges moteurs. Le temps d'une soirée
avec Hugues et Anne, en vacances en Guadeloupe : soirée Pizza
à la marina ! On aura juste le temps de saluer Socoa, bateau
avec qui Cécile avait fait son stage médical. On se retrouvera sans
doute dans les îles du nord.
Nous quittons cette marina
accueillante, avec un bateau impec, des souvenirs énormes de tous
ces amis venus nous voir de métropole. Et besoin d'un petit repos,
il ne nous manque qu'un peu se sommeil.
Il faut partir à nouveau pour remonter
au nord. Antigua est la prochaine étape, puis Barbuda, Saint-Martin,
BVI.....Nous sommes sur la route du retour, il faut se l'avouer et
profiter encore à plein de ces îles qui se dévoilent déjà au
loin, avec des conditions de vent et de soleil qui s'améliorent …
serait-on enfin dans la saison sèche ?
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