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jeudi 5 décembre 2013

DU SENEGAL AU CAP VERT

Après 2 jours au CVD où l'équipe médicale de VSF se prépare pour sa mission, nous embarquons pour notre « second Golfe de Gascogne », 340 milles qui vont s'avérer plus costauds que ce dernier : vent de travers à 20/25 nœuds avec une houle et des vagues qui hachaient la mer. Pas de malades mais pas une activité débordante de l'équipage.
Nous sommes arrivés au petit matin du troisième jour sur Boa Vista, avec une entrée coûteuse et compliquée sur le plan administratif. Cette île n'étant normalement pas une île d'entrée au cap Vert et la commandante en chef n'est pas une rigolote : elle nous colle une amende ! Nous allons passer 3 jours dans cette île aux grandes plages de sable fin et blanc. Juliette a continué à peaufiner ses jibes, mais Guillaume n'a pas pu profiter du vent si célèbre dans cet archipel. De grands complexes hôteliers sont parsemés dans l'île et nous espérons que la folie canarienne ne touchera pas cette île magnifique,  et encore sauvage, sous le soleil Cap verdien .

Après un grosse journée de navigation et un manille cassée en tête de mat, nous regagnons au moteur Sao Nicolau. Nous sommes accueillis par En Arbenn et Daisho avec lequel nous parcourons la petite ville de Tarrafal en quête de musique capverdienne. Nous nous retrouvons dans le stade de foot où les grands organisent bérets et courses en sac pour les plus jeunes. Nous terminons la soirée autour d'un grogue (rhum local). Le lendemain, après une matinée CNED, nous découvrons par une marche tout en descente une vallée verdoyante où poussent, sur des terrasses, cannes à sucre, bananiers et autres légumes.
La ville principale de Ribeira Brava est très calme en ce dimanche soir et nous regagnons sans attendre le bateau. Le lendemain nous partons à 14 pour une grande randonnée, tout d'abord en aluguer (taxi local). Il nous dépose au bout d'une route ou plutôt d'une piste. Après une courte montée nous découvrons une vallée luxuriante où les maisons s'accrochent aux parois rocheuses, accessibles uniquement à pied et avec les ânes, qui sont ici les meilleurs amis de l'homme. Les personnes rencontrées sont souriantes, toujours un salut de la tête ou quelques mots. Nous regrettons de pas parler portugais. Les enfants nous suivent, partagent notre repas. Arrivés à Ribeira Funda en bord de mer après une descente de 1000 mètres, nous sentons des effluves du grogue. Nous sommes invités à venir voir leur distillerie et nous repartons avec un litre chacun d'un grogue savoureux et encore chaud, premier entrainent avant les Antilles, mais aussi Sao Antao, qui en fait sa spécialité. Notre guide « papier » nous indiquant des piscines naturelles creusées dans le basalte, nous demandons à notre chauffeur d'aluguer de nous y conduire. Il le fait volontiers et, après un trajet chaotique dans la partie désertique de l'île, nous découvrons une côte magnifique, sculptée par la mer. Les vagues déferlantes ne nous permettent pas de nous baigner, mais quel merveilleux spectacle! C'est donc encore une belle surprise qui clôture cette découverte de Sao Nicolau.

C'est au moteur que nous regagnons Soa Vicente et Mindelo, dernier port avant le grand saut vers l'Atlantique. Nous faisons cependant une halte à Santa Luzia, l'île déserte. Petit luxe que nous permet le bateau. A peine arrivés, les enfants sont invités pour une partie de volley sur la plage avec un autre équipage, alors que nous portons assistance à des pêcheurs, tout d'abord en panne d'essence: nous leur donnons 5 litres pour lesquels ils nous offrent 2 magnifiques poissons Puis en panne moteur, et nous prêtons d'une clé de 10. Nous ne mettrons pas le pied à terre mais le paysage est grandiose.
A Mindelo nous arrivons directement au port. Les bateaux ici sont de toute taille (de 21 à 112 pieds pour les bateaux à voile!), et se préparent tous à traverser. Nous retrouvons En Arbenn, arrivé la veille et avec lequel nous projetons la visite de Sao Antao, et peut être la traversée. Solène rencontre enfin des enfants de son âge avec lesquels elle pêche, se baigne...le bonheur.
Tout le monde nous disait de ne pas omettre Sao Antao dans notre programme. En effet, cette île va nous enchanter encore une fois. Nous allons faire 2 magnifiques ballades, tout d'abord de Cuzinha da Garça à Ponto do Sol. Chemin pavé, accroché à la falaise, qui permet de relier des villages installés dans les vallées plus arrosées mais toujours aussi escarpées. Chaque pan de montagne est exploité malgré la pente vertigineuse. Nous croisons beaucoup de cap-verdiens de tout âge qui rentrent chez eux et nous imaginons leur vie dans ces lieux qui nous paraissent si inaccessibles, bien loin de notre mode vie citadin et auto-véhiculé.
Après une bonne soirée, nous repartons à l'assaut du cratère de Cova et la vallée de Paul. 6 heures de marche tout d'abord dans le cratère exploité, pour un fois à plat, puis le long du volcan avec ses 77 célèbres virages parmi les plantations de cannes, bananiers, plans de café.....Les maisons sont plus traditionnelles avec leur toit en feuille de palmiers. Les cap-verdiens que nous croisons nous proposent café, grogue, goyaves... que nous ne refusons pas. Quelle gentillesse et quel plaisir de faire ses courses dans ce paysage !
Nous quittons En Arbenn et nous nous dirigeons vers la surprise que Guillaume a réservée aux enfants, à savoir des bungalows avec une piscine. L'endroit est calme, en pleine nature et il nous permet de prendre du temps avant de regagner le lendemain notre bateau et les derniers préparatifs.
Voilà, notre étape de ce côté de l'Atlantique se termine, et nous sommes à la fois impatients et un peu anxieux de faire cette traversée tant attendue, rêvée !
Le Cap vert nous aura ravi même si nous ne connaissons pas les îles sous le vent...une prochaine fois peut être.


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