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dimanche 20 juillet 2014

ET SI C'ETAIT A REFAIRE

Le blog, c'est un truc super quand on prépare un voyage en bateau, enfin, surtout le blog des autres. Mines d'informations pour la préparation, d'idées d'itinéraires et d'escales, on y passe des heures. Quand c'est à son tour de partir, on se dit que ce serait super d'en avoir un à soi, pour faire comme les autres, alors on les copie, pour partager un peu avec tous ceux, famille, amis, qui restent au port.
Et quand on a dit cela, on n'imagine pas encore qu'il va falloir écrire, sélectionner les photos, mettre en page, trouver un internet capable de charger les dites photos, bref beaucoup de travail, mais que nous avons eu plaisir à faire, souvent avec retard...
Pour finir ce blog aller jusqu'au bout de l'exercice, on voulait faire un court bilan, pour nous, pour vous, et pour que cette aventure ait un début, une fin...avant peut-être une suite !

Donc si c'était à refaire :

LE PROJET ET L'EQUIPAGE

Un an, c'est court, mais quelle joie d'avoir mené à bien en famille cette navigation atlantique. Nous en avions rêvé à 2, puis à 6, et on ne se dira plus jamais, « on pourrait le faire », voire pire, « on aurait pu le faire », mais ON L'A FAIT. Et je pense que tout le monde est heureux. Pas parfait, mais pas beaucoup de fausses notes pour cette ballade interprétée à 7, nous 6 et Zen.

On partirait un an plus tôt parce que le CNED après la seconde, avec les contraintes administratives, c'est trop chaud ! L'équipage avec des enfants grands, qui profitent à plein, qui sont de vrais équipiers, c'était top. Nous n'avons rencontré que très peu d'ados (après 14 ans), les familles partant avec des enfants très souvent en primaire. Pour un tel projet, il faut donc vraiment réfléchir en fonction des enfants, de leur âge, de leurs aptitudes scolaires etc...pour partir au bon moment. A savoir que le CNED, c'est un truc quotidien et que la réussite du voyage dépend en partie de la façon dont on arrive à le gérer. C' est une joie d'avoir réussi à ce que chacun passe avec succès l'échelon supérieur, mérite qui en revient aux enfants et à la volonté indéfectible de leur maman.

Sans aucun doute, on referait notre action avec VSF. Tout d'abord pour les rencontres en amont du voyage avec l'équipe dynamique qui agit sur le terrain à la demande des populations et non en imposant des solutions ou des biens. Cette action nous aura permis d'aller à Dakar, de rentrer en contact avec les habitants du Sine Saloum, région magnifique mais aux conditions de vie et d'isolement si dures. L'émotion des rencontres nous envahit tous encore alors que c'est une des premières étapes du voyage.

LE BATEAU ET LES CHOIX TECHNIQUES

Le même bateau, sans hésiter. Il fait partie de la famille, on lui parle pour l'encourager quand le vent monte et que les montagnes d'eau nous poursuivent. Il est clé dans la réussite, pour notre sécurité, mais aussi notre plaisir de naviguer, vite ou pas. L'outremer 45 a la capacité de faire 200 MN/jour ou d'avancer dans les petits airs, de remonter au vent, …..sans avoir un bateau surpuissant difficile à mener. Chaque choix de bateau est affaire de compromis et si l'on accepte le manque relatif de confort rapporté à la taille, sa sensibilité au poids, c'est un « excellent choix ».
Sans chercher à faire un bilan exhaustif, il faut que les voiles, les moteurs et le pilote auto soient au top. Il ne faut pas se laisser influencer, même et surtout par les pros, et ne pas négliger ce trio qui peut vite être infernal.
  • Le pilote, c'est clé. Donc, avoir des pièces en « Sper », courroie ou moteur hydraulique & électronique : on ne compte pas les discussions sur le problèmes de pilote, d'équipages contraints de barrer des jours en transat : c'est une question de sécurité comme le dit parfaitement Pierre Roland dans le dernier Voiles et Voiliers. L'idéal, c'est d'avoir deux pilotes!
  • La garde robe mérite un code zéro pour marcher vraiment vite dans le temps calme – on l'a rajouté, donc c'est fait. Le choix très discuté avec Pascal chez SEXTANT de ne pas mettre de corne sur la GV, était le bon. On part pour des mois avec le besoin de pouvoir bien étager les ris et toujours en garder sous le pied (C'est notre philosophie...). Il suffit de voir les a-coups dans la mature, GV haute au près avec une mer croisée, pour ne pas avoir envie de mettre plus de surface en tête de mat. Alors tant pis pour le look...et bravo pour la qualité des voiles : RAS sur 16000 MN.
  • Les moteurs, c'est Yanmar ou Volvo, et Yamaha pour le HB...mais nous on a un Honda. Elles sont les seules marques présentes partout dans le monde, ce qui n'empêche pas de partir avec toutes les pièces de rechange, les filtres, les courroies etc...On ne trouve pas grand chose sur le trajet si ce n'est à Las Palmas, à Grenade, au Marin et à Saint Martin (beaucoup moins cher qu'au Marin), si ce n'est des mécanos capables de vous aider...si vous avez les pièces...
    .
ET POUR LE RESTE, c'est souvent affaire de philosophie et de budget, mais en vrac :
Pour l'énergie, on conserverait le couple Hydro+panneaux solaires, en mettant un booster d'alternateur (ou petit groupe électrogène). Le dessalinisateur, on garde mais on trouve quelqu'un en France capable de le faire fonctionner et de poser le bon diagnostic. On peut faire sans, mais quel confort ! La machine à laver du bord, on garde, pour ne pas passer des heures au lavomatique. En couplant avec les Laundries que l'on trouve partout, c'est extra. La meilleure, c'est Fatou au Sénégal ! Une machine sous vide, c'est extra! Une plaque électrique pour sauver des bouteilles de gaz à la marina, un second frigo (MERCI pour le four transformé au dernier moment en frigo/congélo)...et on emmènerait plus de disques durs pour les photos et les échanges de films, des liseuses électroniques, on laisserait les équipements de plongée sauf un bloc en cas de pépin (pour l'ancre, carénage...) : il y a des clubs partout. Par contre, emmener des jouets : Paddle, Kayak (Il y en a des supers gonflables), planche à voile, Body board, ….et surtout palmes, masques et tuba au top !
On emmènerait plus : de dicos, de guides de cuisines, de livres pour reconnaître les poissons, de guides de voyages et de navigation A JOUR.

Et pour tout le reste, il faut des solutions simples et de références, tout tester avant, comme l'antenne WIFI USB qui ne marche jamais (préférer la Bad boy!). Nous, comme beaucoup d'autres, avons passés des jours et des semaines sur des problèmes techniques, en attente de pièces,...un an c'est tellement court, qu'il faut tout mettre de son côté pour perdre le moins de jours possible avec des problèmes qui prennent très vite la tête de tout l'équipage, avec une capacité à bien pourrir l'ambiance générale. Cela fait des escales en moins, comme pour nous la Casamance. C'est très C.. à dire, mais si c'était à refaire, on préparerait encore mieux. Alors les stages diesel, électricité...etc...à refaire, avec encore plus d'outils: j'ai tout utilisé !
Et pourtant, un jour, il faut aussi partir, parce que rien ne sera jamais vraiment prêt, et on sait que la bricole, ça fait partie de la vie du marin. Alors on repartirait le 12 Août, 20XX ?

L'ITINERAIRE ET LES ETAPES

Notre itinéraire était d'un banal,...mais c'est beau comme un classique, et permet de naviguer avec des équipages que l'on suit, que l'on retrouve. Les rencontres en mer et à terre restent le sel du voyage et ce n'est pas pour rien que le Sénégal est sur le podium. C'est certain que ce n'est pas à cause de la propreté de la Baie de Han.
Les bateaux-copains, c'est formidable : Vous partagez les mêmes rêves, les mêmes escales, les mêmes emmerdements...alors, en quelques minutes, vous pouvez être sur la même longueur d'onde, avec la même complicité que si on se connaissait depuis des années.
Mais une grande leçon vient des gens rencontrés à Terre. Radio mouillage vous dit parfois de ne pas aller là parce que c'est dangereux, mal fréquenté.... il faut faire le tri, faire très attention à des zones devenues dangereuses comme le Venezuela, mais en respectant les gens, en acceptant de jouer le jeu en leur confiant votre annexe, votre visite de l'île, en achetant quelques fruits... cela permet de découvrir plus et mieux et en évitant par exemple de louper de îles formidables et mal réputées, comme Saint-Vincent, La Dominique. Ces gens là, comme beaucoup d'autres, n'ont rien, donnent beaucoup et vous donnent une leçon d'optimisme qui manque tant à notre chère patrie.
Donc, on ne changerait rien sauf que l'on ferait la Casamance au Sénégal. Mais nous étudierions sans doute des trajets alternatifs comme descendre au plus vite pour aller au Brésil avant Noël, ou choisir quelques étapes dans les grandes Antilles, Cuba ou la République Dominicaine, ou aller à New York.....D'autres l'on fait et ça avait l'air top !

Il faut aussi avoir à l'esprit qu'un des bonheurs du voyage c'est d'y retrouver des amis et de la famille pour quelques jours. C'est aussi une vraie contrainte et il faut bien organiser le parcours et les retrouvailles pour de pas faire des allers-retours, vent contraire...bref, optimiser, et on s'est bien débrouillés avec tous nos visiteurs : merci d'avoir été là.

Si c'était à refaire, on ferait donc presque pareil, avec l'expérience d'un an de navigation en plus, permettant d'imaginer le bateau et ses aménagements, conformes à notre façon de vivre à bord.
Merci à Tous d'avoir partagé ces moments avec nous, en direct et via ce blog. C'est pas facile d'imaginer le retour, mais la plus forte motivation pour rentrer, c'est vous !



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